Temples

 

  • Temple : quartier de Bruzac
  • Temple : quartier de Girbaud

Dès 1561, une Eglise était « dressée » à Pierregourde. Le seigneur lui-même, Louis de la Marette, adhèra un peu plus tard à la Réforme. Il s’engagea dans les troupes huguenotes de Jacques de Crussol. Il fut tué près de Périgueux en 1568. C’était, dit-on « un fort beau et honnête gentilhomme et de fort bonne grâce et fort vaillant ».

On ne sait pas s’il y a eu un temple à cette période sur la commune de Gilhac et Bruzac. Par contre, le temple de l’Eglise dite de Pierregourde se trouvait, vers le milieu du XVIe siècle, au Bousquet (St-Laurent du-Pape). Celui-ci fut détruit en 1682.

Le 29 mars 1735, les protestant de la région tinrent une assemblée interdite, à Bruzac. Plusieurs participants furent arrêtés.

Les protestants de Pierregourde, ainsi privés de leur temple, faisaient le culte , pour le quartier de Bruzac, dans une châtaigneraie située au-dessous du temple actuel, et, pour le quartier de Girbaud, ils se réunissaient tantôt à Prat, tantôt à Chazalet.

Dès 1840, l’on se préoccupa d’y construire un temple. L’on avait espéré avoir 1500 fr. de souscriptions volontaires, 1000 fr.de subvention de la commune. Il aurait manqué 5.500 fr. qu’il aurait fallu demander au Gouvernement. Cette commune, disait-on, est très vaste, très montagneuse, très pauvre. Cinq ans plus tard, le Consistoire appuya, sans plus de succès, une demande analogue du Conseil municipal. En 1849, on fit un pas de plus : l’on demanda à la fois un pasteur et un temple. Le Consistoire fit valoir l’extrême étendue de la commune, « l’âpreté de son climat, qui empêchait de pouvoir prêcher en plein air six ou sept mois de l’année » ; les « chemins ardus, montueux ». Cette fois, la démarche fut couronnée de succès. Par décret du « Prince-Président » du 15 avril 1852, une « place » de pasteur était créée à Gilhac-et-Bruzac. L’on se mit enfin à l’oeuvre en 1871. Le 26 février 1872, le Consistoire est informé que les « travaux effectués jusqu’à ce jour ont atteint le niveau de la toiture ». Mais ils ne purent être continués faute de ressources. Le Gouvernement n’avait accordé que 6.000 fr, d’où un déficit de 1.615 fr. Les augmentations de dépenses portèrent ce déficit à 2.800 fr. Le Consistoire demanda donc au ministre un nouveau secours. Les travaux reprirent peu après et furent menés, cette fois, à bonne fin. Toutefois le temple de Girbaud, au pied d’une montagne et à proximité d’une source abondante, fut bientôt envahi par l’humidité. Il. fut nécessaire de le dégager, ce qui ne se fit qu’après bien des délais et non sans difficultés, la roche s’étant trouvée « très rude ». Depuis, le temple de Bruzac sert toujours aux cérémonies religieuses et celui de Girbaud est devenu une salle communale.