Notre-Dame ou Sainte-Marie de Bruzac

  • Avant la Révolution, la seigneurie de Pierregourde regroupait plusieurs hameaux dont les plus importants Gilhac en Pierregourde, prés du château et Bruzac en Pierre gourde, Autrefois, Pierregourde comptait trois paroisses : Saint-Martin de Gilhac, Notre-Dame ou Sainte-Marie de Bruzac et Saint-André de Bruzac.
  • Le 29 Avril 1320, il est convenu que l’église de Saint-Laurent d’Autussac et son cimetière, ainsi que certaines terres et maisons appartiendront désormais au mandement et au seigneur Hugon de Pierregourde, Il n’existe que très peu d’informations concernant les événements qui se produisirent dans les deux siècles suivants, Lors des guerres de religion, une église protestante était « dressée » à Pierregourde dès 1561. Le seigneur lui-même, Louis de Marette, adhéra un peut plus tard à la réforme. On ne sait pas s’il y a eu un temple à cette période sur la commune de Gilhac et Bruzac. Par contre, le temple de l’église dite de Pierregoude se trouvait, vers le milieu du XVIe siècle, au Bousquet (St-Laurent du-Pape). Celui-ci fut détruit en 1682 après le jugement redu par les commissaires exécuteurs de l’edit de Nantes. Les protestants de Pierregourde, ainsi privés de leur temple, faisaient le culte, pour le quartier de Bruzac, dans une châtaigneraie située au-dessous du temple actuel et pour le quartier de Girbaud, tantôt à Prat, tantôt à Chazalet. C’est durant cette période que les églises de saint-Maritn de gilhac et de Saint-André de bruzac ont subi des dégradations telles qu’il était impossible de célébrer la messe.
  • L’église de Notre-Dame de Bruzac ayant subi moins de dégradations, celle-ci permit à son curé d’assurer le service religieux pour les trois paroisses réunis. En 1704, cette église, fut incendiée par un groupe Camisards. Elle fut reconstruite en 1717. Il ne fut plus question des deux autres : celle de Saint-André n’a pas laissé trace de son emplacement et celle de Saint-Martin de Gilhac ne présentait que des ruines au début du siècle. Le service religieux se faisait dans cette nouvelle église. La tradition dit qu’elle fut ouverte aux deux cultes, catholique et protestant, depuis 1750jusqu’à la révolution. Une poulie permettait de descendre un rideau devant l’autel pendant les cérémonies protestantes. Le 10juin 1760 ? la cloche de l’église de Notre-Dame de Bruzac a été bénie par Armand, prieur curé de Notre-Dame, Saint-André de Bruzac et Saint-Martin de Gilhac en Pirregourde. Elle s’appelle Marie-Anne de Bruzac du nom de sa marraine, l’épouse du conseiller du « Roy » et lieutenant du juge de Pierregourde.
  • C’est seulement après la Révolution, vers 1790 que Gilhac fut uni à Bruzac pour former une commune unique. Le dimanche 6 janvier 1793, tous les registres des naissances, mariages et décès furent remis par le citoyen Armand, curé de la paroisse à Pierre Trapier, maire de la commune.
  • Il semblerait que l’église ait été inoccupée et laissée à l’abandon jusqu’en 1830 où des curés ont été nommés à nouveau. Des restaurations eurent alors lieu dans l’église. Les protestants de la commune continuèrent à suivre les cérémonies paroissiales dans l’église car ils n’avaient pas de temple : ils se réunissaient dans les champs, ou sur la lisière de quelques bois. Mais Notre-Dame-de-Bruzac continua à se dégrader et des habitants de Valence la firent remettre en état en 1927. Depuis ce jour, elle a subi quelques travaux de restauration (toiture…), en mai 2014 la porte a été rénové, mais on n’y pratique plus de service religieux.